Quel a été votre parcours avant de rejoindre Billit  ?

J’ai travaillé deux ans au SPF BOSA (l’autorité belge en matière de Peppol), plus particulièrement sur Mercurius, la plateforme centrale d’envoi et de réception de factures depuis et vers les autorités publiques. J’ai ensuite rejoint GS1 Belgium & Luxembourg en tant qu’EDI Manager et Senior Product Specialist pour les échanges de données transactionnelles.

Je fais aussi partie de groupes de travail européens comme le CEN TC 434 pour la facturation électronique et le CEN TC 440 pour les marchés publics électroniques. Je participe également à différents groupes de travail OpenPeppol comme Peppol International Invoice (PINT) et Continuous Transaction Control (CTC).

Comment avez-vous abouti chez Billit ?

Mon premier contact avec Billit remonte à plus de cinq ans, quand je travaillais pour le secteur public. Dans le cadre de mon travail, je testais différents types de logiciels de facturation alors disponibles sur le marché belge. L’un d’eux était Billit, et il m’avait déjà agréablement surpris par ses capacités à l’époque. J’ai alors pris contact avec Billit pour leur donner mon feed-back, ce que les fondateurs Tom et Michael ont beaucoup apprécié. C’était leur premier contact avec Peppol puisque le système n’a été lancé qu’en 2012. J’ai donc contribué à le leur faire découvrir. Michael et Tom ont rapidement compris l’importance de Peppol et nous avons maintenu le contact depuis.

Pourquoi avoir décidé de rejoindre l’équipe ?

J’ai été immédiatement séduit par la flexibilité et l’ambition de Billit. En bonne start-up, l’équipe est capable de s’adapter à un marché qui évolue rapidement.

Un autre grand atout est que Billit a commencé par développer des logiciels pour de petites entreprises, et non pour de grands groupes ou des institutions publiques. Cela leur permet aussi d’être plus flexibles et d’adapter leur logiciel à de grandes entreprises et autres institutions publiques, et non l’inverse.

Nous sommes aussi tout à fait sur la même longueur d’onde en termes de vision de l’avenir. Et je ne parle même pas de l’ambiance agréable qui y règne ou du fait que cette jeune équipe avait grandement besoin de quelques cheveux gris !

Sur quels projets allez-vous travailler ?

Il reste énormément de chemin à parcourir dans le domaine de Peppol car de nombreux pays planchent sur l’introduction d’une facturation électronique obligatoire. Je vais surtout travailler sur des projets internationaux visant à harmoniser les normes existantes. Au début, je me concentrerai surtout sur des pays européens comme la France, le Luxembourg, l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne. Mais au niveau mondial, Billit va également explorer des marchés comme le Mexique, le Japon, la Nouvelle-Zélande et l’Australie, où la facturation électronique est plus urgente à court terme.

Où voyez-vous l’avenir de Peppol ?

Aujourd’hui, Peppol est surtout utilisé pour envoyer et recevoir des factures électroniques en toute sécurité, mais il recèle un potentiel bien plus vaste. On peut par exemple l’utiliser dans le 3-way matching, qui consiste à relier un rapport de livraison et une facture à une commande et garantit un paiement rapide et correct. Cela en fait une excellente arme contre la fraude. Au lieu de nous limiter aux factures électroniques, nous pouvons même remonter dans le processus aux notifications, aux catalogues et aux appels d’offres électroniques, et couvrir ainsi l’ensemble du cycle de passation électronique de marchés.

Certains pays comme l’Italie et les pays scandinaves ont déjà introduit ce processus avec succès. Je n’ai aucun doute quant au fait que d’autres types de documents suivront rapidement à mesure que les entreprises prendront conscience des avantages de l’utilisation de Peppol dans les commandes et la facturation électroniques.